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  • La lettre
    • Édition

    Le printemps

    Méléagre

    Traduction de Simone Weil

    L'hiver venteux loin de notre air a disparu;
    Pourpre sourit, portant des fleurs, ô printemps, ta saison;
    La terre sombre tendrement s'est recouverte d'herbe;
    Aux arbres dans leur sève, nouvelle est la chevelure de feuilles.
    Ceux dont la douce boisson, nourricière, est la rosée de l'aurore,
    Les prés se rient, pendant que s'ouvre la rose.


    Il a joie dans sa flûte, le berger parmi les monts qui chante
    Et les blancs chevreaux font plaisir au pâtre des chèvres.
    Déjà naviguent sur les vastes flots les matelots
    Au souffle sans péril du zéphyr qui des voiles fait des seins.


    Déjà l'on crie Évohé pour celui qui porte les raisins, Dionysos;
    Des fleurs en grappe couronnent les cheveux, des fleurs de lierres.
    Aux travaux savants celles qui naissent des bœufs, les abeilles,
    Si beaux, sont occupées; dans leur ruche posées elles travaillent
    La blanche et fraîche et poreuse beauté de la cire.


    Partout les oiseaux, race à la claire voix, chantent,
    Les alcyons sur les flots, les hirondelles autour des toits,
    Les cygnes au bord du fleuve et sous le bois le rossignol.
    Si donc dans les forêts la joie vient au feuillage et si la terre fleurit,
    Si siffle le berger, si s'ébattent les laineux troupeaux.


    Si les matelots naviguent, si Dionysos mène les chœurs,
    Si chantent les êtres ailés, si travaillent les abeilles,
    Ne doit-il pas aussi, le poète, au printemps bien chanter?